& la paille

On va vous prouver que la blogosphère se portera bien mieux avec la-grange & la paille.

Wednesday, February 08, 2006

Love in bloom

Mon amour comme une fleur en bourgeon. Alors que le printemps arrivera bientôt, il me faut l'inventer. Tel l'artiste, il me faut l'esquisser, cet amour, d'abord grossièrement, au crayon gris, avec des traits légers, qui s'entremêlent, se chevauchent et s'effacent. Et puis il prendra forme. Il m'inspirera à son tour, un échange entre ce que je lui donne et ce qu'il me rend.

Quand je discernerai les traits à conserver, je prendrai ma plume et je le tracerai à l'encre de Chine. J'effacerai les traits légers du crayon de papier et il ne restera que des lignes noires et lustrées, parfaites, voluptueuses et captivantes.

Il me donne déjà la satisfaction et la promesse d'être magnifique. Je l'exhiberai fièrement et ses couleurs chaudes et ses formes somptueuses me ravieront pleinement et amplieront les autres d'une envie irresistible. Comme j'ai hâte.

Friday, January 27, 2006

Fable

Maitre blogger, sur internet perché
Tenait en son blog un message
Maitre lecteur par l'interêt suscité
Lui tint à peu près ce langage :

« Et bonjour monsieur le blogger
Que votre blog est joli, que votre css est beau!
Sans mentir si votre talent se rapporte à votre racontage
Vous ètes le baudelaire de la blogosphère ici bas »

À ces mots le blogger ne se sent plus de joie
Et pour montrer son talent,
Se met à écrire des posts en veux tu en voila,
Le lecteur s'en saisit et dit: « Mon bon monsieur,
Apprenez que tout blogger
Pense avoir quelque chose à dire d'interessant,
Mais votre blog est bien vide, et franchement ennuyant. »

Le blogger honteux et confus,
Jura mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

Friday, January 20, 2006

Une rencontre impossible

Elle aux cheveux noir et moi aux cheveux chatain. Je l'ai rencontrée en me baladant, en parcourant la ville, en m'imprégnant de ses odeurs. Mmm... m'imprégner de ses odeurs...
Mais elle a surgi si subitement! La fougue avec laquelle elle s'est élancée vers moi m'a plus que surpris. Pris au dépourvu et transit d'une crainte soudaine, j'ai lutté pour ne rien laisser paraître.
J'ai pensé à ma maîtresse... Elle est si bonne. Accepter ce cadeau la briserait, surement.
J'ai pensé à l'inconnue... L'inconnu transporte avec lui le miroir de nos souhaits les plus profonds et les plus inexplicables.
Je connais ma maîtresse, aussi ne puis-je éprouver le désir que m'inspire l'inconnue, les millions de possibilités qu'elle aurait à m'offrir.
Le désir ne peut malheureusement être indéfiniment dirigé vers ceux que je connais; je sais leurs qualités, je sais leurs personnalités, il leur manque ainsi le mystère que demande le désir.
La présence de ma maîtresse modérait mon élan et je decidai de me cacher derrière l'analyse réconfortante de l'oeil externe, la société, mes amis, complètement ignorant des intermittences de mon coeur.
La nostalgie romantique s'est emparée de moi alors que je subissais l'instantané de la rencontre. La rencontre impossible.

Thursday, January 19, 2006

La chatte

La coquine menait la danse, allongée sur le dos, tantôt alanguie tantôt boudeuse. Elle désirait que je passe ma main dans sa fourrure mais semblait ignorer mes caresses.

Alors que je lui prodiguais mes experts massages, la minette tourna la tête; elle fermait les yeux, un sourire esquissé.

La communion était sublime; cet être s'abandonnait totalement à mon va-et-vient. Elle ne fermait pas les yeux pour m'exclure de son monde, non. Elle se réfugiait plutôt dans un monde imaginaire où les objets autour n'existaient plus. Elle, la chatte, domptée l'instant de quelques caresses.

Le cercle du poète disparu.

Le poète n'est plus, plus ici.
Il a pris la route, la route de l'orient.
L'orient excessif, l'orient extraordinaire, l'orient extrême.

Il nous a quitté, porté par le vent.
Vent de découverte, vent de nouveauté.
Les femmes, les mères, se lamentent en fixant l'horizon,
Abandonnées, solitaires, telles des veuves éplorées.

Nos coeurs saignent, nos coeurs souffrent,
Notre sang s'écoule dans de frèles ruisseaux,
Les ruisseaux se rejoignent et forment un cercle,
Un cercle éternel, de douleur et d'amour,

Le cercle du poète urbain disparu.

Wednesday, January 18, 2006

Hello World

I needed to post a comment on a Blogger blog that does not accept anonymous comments, so I signed up for a username, and here I am, a minute afterwards, with a blog :)

So, here is my greeting "hello world."